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Trois sources de connaissance complémentaires les unes par rapport aux autres se distinguent dans l’étude des possibilités que représentent les communs face aux défis d’un développement durable. Leur intérêt respectif porte autant sur leurs différences que sur la substance de leurs points de vue.
Selon chacune de ces sources, rien n’est acquis ni prévisible dans la systématisation et l’approvisionnement de l’habitat en foncier commun. Nombre de cas pérennes ou en difficulté y sont relevés et analysés.
« Gouvernance des biens communs » (Ostrom, 1990, 2010) explore pour la première fois en profondeur le fonctionnement et la structure de divers processus, pérennes ou non, dans des exemples mondiaux à partir de l’époque médiévale. Du fait de la diversité des cas, aucune théorie de mise en oeuvre ou de gestion d’un commun ne semble possible. Ostrom ne fait néanmoins pas l’impasse sur les éléments propres aux réussites et les raisons des échecs.
Dans le papier « Le bien commun est une construction sociale. Apports et limites d’Elinor Ostrom », Alternatives économiques 2011, Jean-Marie Harribey dégage un nouvel univers à l’entour de celui d’Ostrom, le contextualisant dans une perspective critique en clarifiant le flou conceptuel entre biens collectifs et biens publics.
« Communs fonciers pour des villes inclusives. Produire et sécuriser l’habitat populaire autour de la propriété partagée du sol : une diversité de modèles, leurs intérêts et leurs limites » de Claire Simonneau et Éric Denis a été édité en octobre 2021 par l’AFD. La publication présente les résultats du programme de recherche « Communs fonciers pour l’habitat dans les Suds », piloté par l’UMR Géographie-cités avec des chercheurs in situ. Ce programme s’inscrit dans les réflexions de l’AFD sur l’articulation entre communs et développement.
L’équipe a mené huit études de cas représentant trois types de dispositifs : la production collective d’habitat ; des processus sociojuridiques de réclamation collective de droits fonciers (commoning) ; et des projets d’aménagement et de développement immobilier sur des terres détenues de manière collective.
L’ouvrage collectif piloté par John Emmeus David en 2020, JE.Davis, L.Algoed, ME. Hernandez-Torales, On common ground, international perspectives on the community land trust, est une critique de l’expérience américaine et européenne conçue dans une perspective quasi-promotionnelle. Les 26 articles portent sur les stratégies de mise en oeuvre et leurs difficultés afférentes, les associations de fiducies foncières communautaires et le potentiel des CLT dans les Suds.
M. Caron